De grands vins de Loire

Le Touraine Chenonceaux est produit selon un cahier des charges précis et exigeant ; les efforts menés depuis la vigne ayant permis ce niveau qualitatif. La taille est en effet maîtrisée, les rendements limités à 60 hectolitres/hectare pour les blancs et 55 hectolitres/hectare pour les rouges.
La réglementation s’étend également jusqu’à la mise en marché.

Les blancs doivent être élevés sur lies fines au minimum jusqu’au 30 avril suivant la récolte et les rouges jusqu’au 31 août.

Étape finale : des dégustateurs experts valident le niveau qualitatif de chaque vin.

2011 représente donc le premier millésime pour Touraine Chenonceaux, pour lequel 17 hectares ont été revendiqués pour les blancs et 19 hectares pour les rouges par les 18 vignerons engagés dans
la démarche.

 

Des vins de gastronomie

 

	Identité marquée pour le Touraine Chenonceaux blanc Parce qu’il s’agit d’un mono-cépage, l’identité du Touraine Chenonceaux Blanc est aussi marquée que reconnaissable. Même si l’on y retrouve certaines caractéristiques du cépage emblématique du Val de Cher, ce 100% sauvignon développe ici une expression qui lui est propre. Patricia Denis, vigneronne, œnologue de formation et responsable de la validation qualitative pour l’appellation explique : « Avec le Touraine Chenonceaux blanc, nous ne sommes pas sur des expressions classiques du sauvignon. Les arômes variétaux laissent place à des arômes de fleurs blanches, de fruits mûrs à chair blanche (pêches, poires), mais aussi d’abricots, d’agrumes et même de fruits exotiques comme l’ananas et la mangue. Toutes ces notes sucrées explosent au niveau du nez et s’associent à une bouche grasse, ronde et puissante avec une très belle longueur. Une sélection rigoureuse des parcelles, des conditions de production avec un cahier des charges plus strict et un élevage sur lies fines, savamment dosé pour garder du fruit, créent l’identité du Touraine Chenonceaux Blanc ».
	Maturité exceptionnelle des tanins et des arômes pour les rouges Côté rouge, c’est un assemblage majoritairement de côt, cépage identitaire de la vallée du Cher, mais aussi de cabernet franc, typique du val de Loire, qui incarne la typicité du Touraine Chenonceaux. Pourquoi identitaire ? Parce qu’on trouve, dès le XVIème siècle, des références au côt, dont le Roi François 1er était friand. Ce cépage a toujours été implanté dans la vallée du Cher, tant ses qualités de précocité qui lui confèrent une maturité aromatique exceptionnelle étaient prisées. Patricia Denis souligne : « Nos anciens ont toujours fait bon usage du côt en assemblage, car il est particulièrement bien adapté à nos sols et à nos climats. Il arrive ainsi à une maturité à la fois de la couleur, des arômes et des tanins. Grâce au bel équilibre côt/cabernet, associé à un travail spécifique en cave, les Touraine Chenonceaux rouges se distinguent par leur grande personnalité aromatique et par le fondu de leurs tanins. Notes de fruits noirs compotés, de réglisse et de menthol en rétro nasal, servent l’élégance d’un vin tout en fraîcheur. Ici, on est arrivé à concilier maturité des tanins et des arômes, ce qui est une vraie prouesse en Val de Loire ! Pas d’élevage en barrique, mais de la rondeur et de la finesse au niveau de la matière. »

Côté table... 

Les vins AOC Touraine Chenonceaux blancs s’accordent parfaitement avec les poissons à chair fine, comme avec les saveurs délicates des crustacés (langoustines, écrevisses…), qui mettent joliment en valeur la subtilité de leurs arômes, sans les couvrir. Une sauce aux accents thaïs - combava, lait de coco, citronnelle - soulignera leur élégance. L’alliance se montrera aussi très intéressante sur un foie gras frais, poêlé, accompagné de figues rôties. Plus ‘terriens’, avec leur puissance maîtrisée et leur ‘gras’ en bouche, les vins Touraine Chenonceaux rouges se marieront avec bonheur à une cassolette de joues et de pieds de veau, accompagnée de mousserons. Ils feront également merveille en accompagnement d’une pièce de bœuf grillée, cloutée de moelle et de truffe noire.

...et côté fromage

Rodolphe Lemeunier, maître fromager de renommée internationale, sacré Meilleur Ouvrier de France, a sélectionné les meilleurs accords pour les nouveaux grands vins de la vallée du Cher. Les Touraine Chenonceaux blancs développeront pleinement leur registre aromatique sur des fromages jeunes à pâte fine, fraîche, fruitée et acidulée comme les chèvres de deux à trois semaines d’affinage (Selles-sur-Cher, couronne Lochoise, bleu de chèvre…), le ‘brebis lochois’, ou encore avec les pâtes pressées cuites (gruyère suisse d’alpage de 24 mois…). Les vins AOC Touraine Chenonceaux rouges offriront, pour leur part, un beau mariage avec des fromages qui apportent du gras, de la salinité ou encore des notes de champignons frais, comme l’Epoisse ou le Puits d’Astier (pâte pressée non cuite au lait de brebis à saveur de lait frais et de noisette, dont la croûte est très fleurie), les chèvres (Pouligny-Saint-Pierre, bleu de chèvre…), Petit Trôo de vache (fromage crémeux à pâte molle de la vallée du Loir), tomme de Brebis brûlée (fromage basque à la saveur fine et fruitée) .